de henri iii. [i58s]                       a'6g
demeuroit debout sur les deux pieds, tenant une za-gaye en main, qu'il dardoit assez dextrement au bout dela carriere, et se renfourchoit en selle; en méme état, il tenoit à la main une masse d'armes qu'il jet-toit en l'air, et reprenoit en main plusieurs fois durant la carriere. En une autre carriere, ainsi debout sur la selle, lé cheval courant, [il contournoit ladite zagaye, qu'il tenoit en main autour de sa tête et de ses épaules, fort agilement et subtilement. En une autre carriere, ainsi debout sur la selle, le cheval courant,] il mettoit l'un des pieds en terre, et ressaultoit en selle cinq ou six fois durant la carriere debout sur la selle. D'une lance qu'il tenoit sous le bras comme en arrêt, il em-portoit un gand pendu au milieu de la carriere, et ti­roit un cimeterre pendu à son côté hors du foureau, et le remettoit cinq qu six fois. Assis en selle, le cheval courant à toute carriere, d'un arc turc qu'il tenoit en main, il tiroit Heches en avant et en arriere, à la mode des Tartares; et pour dernier mets de son service, le cheval ainsi courant à toute carriere, il se tenoit des mains à l'arson de devant : et ayant la tête bas et les pieds en haut, fournissoit la carriere, au bout de la­quelle il se renfourchoit en la selle fort dextrement. [La dextérité et souplesse du compagnon, qui autrement étoit petit, rare et maigre, et mieux semblant à un vrai Turc qu'à un Italien turquisé, à la vérité étoit rare et grande : car encore voltigeoit-il sur son cheval fort dextrement et agilement, de toutes sortes et en toutes façons; mais l'honiine et le cheval se connoissans de longue main, et rompus à telles souplesses, faisoient paraître les merveilles plus grandes qu'elles n'étoient,] Il gagna pour quelques mois beaucoup d'argent; [puis
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